Ce qui signifie : Se révolter, se rebiffer, refuser de continuer un travail.
Pour ceux qui me suivent toutes les semaines, je vous ai déjà parlé de mon collègue qui aimait s’approprier les expressions de manière fantaisiste. Et bien voyez-vous, pour lui, celle-ci devient : « se ruer sur un rencard ». Oui bon, on garde l’aspect direct de tout envoyer balader, et dans ce cas précis, pour filer à la rencontre de sa potentielle dulcinée. Mais ce n’est pas tout à fait fidèle à la signification d’origine.
Quand on entend « brancard », on pense corps médical, on pense conditions de travail pénibles, un patient qui se rebiffe face à un infirmier maladroit et met les urgences sens dessus dessous de colère… Moi qui aime beaucoup le 9eme art, je revois l’album « Black Face » des tuniques bleues. C’est l’histoire d’un brancardier fossoyeur qui se rebelle contre l’armée à cause de la manière dont il est traité par les galonnés.
Pourtant, cette expression n’a rien à voir avec tout ce qui précède. Il faut remonter au XVe siècle, en 1429 plus précisément, pour trouver l’origine du mot « brancard », sous la forme branquar(t), dérivé du normand branque, signifiant la branche. A l’époque, le brancard désigne un chariot pourvu de branques, c’est-à-dire des bras, des longues pièces de bois, en général une paire de chaque côté de la caisse du véhicule, permettant de tirer avec les mains ou d’atteler au besoin un animal. Et lorsque ce dernier en avait assez d’être exploité, qu’il ne voulait plus faire le job, il réclamait sa pitance en se cabrant et ruait dans ses brancards.
Comme quoi, tout a une explication rationnelle et c’est donc simplement de cette réalité de l’époque que notre expression de la semaine provient.
J’ai toujours pensé qu’il s’agissait d’un cheval qui ruait dans des planches .
Merci mon fils pour l’explication correcte de cette expression.
D’ou proviendrait sans doute aussi l’expression : bande de branquinioles ( qui n’en foutent pas une)?