Ce qui signifie : quelqu’un qui suit un mouvement sans réfléchir
Et son origine, la connaissez-vous ?
On dit qu’il s’agit de moutons comme il y en a des milliers dans la campagne britannique. Les mêmes qui, lors d’un gala ou de noces, sont roulés dans la farine, plongés dans l’œuf battu et recouverts de chapelure pour finir embrochés à tournoyer gaiement au-dessus des flammes. La fameuse panure à l’anglaise ! Avec le temps, le mot se serait transformé en panurge, peut-être à cause de l’accent Cockney. Et comme l’Anglo-saxon est très attaché aux traditions, le fait de répéter ce modus operandi, qui n’a pas changé d’un iota depuis des siècles, justifierait l’expression.
Désolé pour les lecteurs crédules, mais encore une fois, cette définition est tout droit sortie de mon imagination. Je ne peux pas m’empêcher de faire un trait d’humour chaque semaine, ce doit être à cause de mes origines suisses, enfin…
La réelle explication est la suivante : cette locution est issue du Quart Livre de Rabelais. Dans ce roman, au chapitre 7, un passage raconte l’histoire d’un homme nommé Panurge. Lors d’un périple en mer, il voulut acheter un mouton à un marchand : Dindenault. Mais ce dernier, qui était un margoulin des mers, lui fit payer le prix fort. De ce fait, Panurge prit d’un coup de colère attrapa le mouton et le jeta par-dessus bord. Tous les autres suivirent celui lancé par Panurge en bêlant bêtement. Dindenault tenta d’endiguer la catastrophe et essaya de retenir le dernier du troupeau. Le bougre d’animal était si costaud et déterminé qu’il emporta aussi son maître dans le mouvement. Le pauvre homme se noya dans la mer.
Voilà pourquoi on utilise aujourd’hui cette expression française quand quelqu’un suit un mouvement ou une idée sans prendre le temps de se faire une opinion propre. Ne dit-on pas parfois, de manière familière, à un enfant qui en copie un autre dans sa sottise : « et s’il se jette dans l’océan, ou dans le canal, tu vas le suivre aussi ? ». Voilà un autre exemple tiré de cette histoire. Dorénavant, vous pourrez briller en société quand vous entendrez cette expression.
Merci Benjamin pour tes facéties hebdomadaires. Tu me fais rire et c’est un plaisir de te lire chaque fois à la semaine prochaine !
Tu m’as fais tiquer au début…tu as failli me rouler dans la farine avec ton explication ! Filou va!!! ????
Toujours aussi agréable de te lire.
Merci pour ton imagination fertile .
Continue …à nous instruire !