Vertrand le ver de terre se sentait bien seul dans la banlieue de Veracruz. Un jour d’hiver, Vertrand glissa sur du verglas, chose rarissime dans cette région verdoyante.
Etalé de tout son long, comme après un vertige, le ver solitaire ne trouva personne pour lui porter secours alors qu’il avait les vertèbres fragiles comme du verre.
Cette fois c’est décidé, il prend la route vers le Vermont pour rendre visite à son cousin Vernard.
Son cousin et lui sont divergents, Vernard vit en communauté, de tendance festive, il ne dit jamais non à un verre de rouge. Il habite un vieil hameau sur le versant ouest de la montagne dans lequel il amasse un tas d’objets, un vrai lombric à brac.
Vernard dit toujours que même si c’est un ancien endroit, on y fête le nouvel an ver.
D’ailleurs, dans ce type de soirées, Vertrand est souvent le grincheux qui ne veut pas danser et s’amuser, on l’appelle le ver pare bal, sobriquet qui peut le rendre vert de rage et suscite son aversion envers et contre tous.
Mais cette fois, Vertrand compte profiter de cette mise au vert pleinement. D’ailleurs le voilà arrivé, bien couvert, le séjour débute sous un ciel vert-de-gris.
A peine dépassé la barrière au vernis craquelé, un sentiment le parcourt, il avait besoin d’être là, à travers la porte, il entend déjà la voix de son cousin s’adresser aux convives : « Chacun a son ver à soie ? Alors je lève mon verre à moi » !
super bien pensé et couché sur papier ! Et… lu avec le sourire de bout en bout !!
ça m’a bien fait rire 🙂
Tant mieux !
C’était un des buts premiers… 🙂
Un vrai lombric à brac et le ver pare balle…😂 excellent! Tu es vermeilleux! Hihi…
Merci,
Il parait que c’est contagieux en effet, quand on lit des jeux de mots, on s’évertue à en faire à son tour…
😉