On a marché sur la lune…


Pour cette 42eme consigne, je devais bâtir une nouvelle tout en dialogue en puisant parmi les différentes formes qui étaient proposées dans la théorie. Il fallait également parler d’un sujet connu. J’ai donc réfléchi à un fait divers, un moment de l’Histoire, un épisode connu de tous et qui a fait couler pas mal d’encre. Le but était donc, via les dialogues, de réussir à poser le scénario, décrire les personnages et surprendre… J’espère avoir réussi ma mission.

Bonne lecture !
 
On a marché sur la lune…  
 
— Tu sais que tu es très beau dans cette combinaison Buzz ?! dit Neil en enfilant la salopette ignifugée, le sourire au bord des lèvres.
 
— T’es vraiment un manche t’sais ! Je vais le dire à ta femme, elle pourra encore jalouser notre idylle…
 
— Ahah, tu rigoles,  Janet est trop occupée à claquer le pognon de notre « mission » chez Vogue en ce moment.
 
— Tu m’étonnes, on n’a reçu que la moitié et la miennea déjà refait la déco de la maison et me parle d’acheter plus grand, commenta Aldrin en levant les yeux au ciel.
 
— Ah les femmes… souffla Armstrong
 
— Tu peux parler, la Corvette C2 flambant neuve devant le hangar… Ce serait pas un de tes caprices ça peut-être ?
 
— On ne se refait pas, moi et mon amour pour les bagnoles.
 
— Ouais mais bon, tu aurais pu attendre un peu, ils avaient dit de rester discret jusqu’à la  diffusion.
 
— Oh ça va, les gens pensent que les astronautes gagnent de l’or en barre de toute façon.
 
— Donc tu t’es dit que c’était bien de leur donner raison ? taquina Buzz, accompagné d’un clin d’oeil.
 
— Si mon argent peut leur procurer ce menu plaisir, ce serait bête de leur refuser.
 
— Petit malin va. Tiens, passe-moi les gants stp ! l’aîné de quelques mois, pointa du doigt, l’unique banquette de la caravane « loge ».
 
— Ne les mets pas tout de suite, on va attendre la costumière, on a quand même besoin d’elle pour le casque et le sac à dos, puis elle est mignonne hein. — Bon, ça fait deux choses à dire à Janet, soupira-t-il en se caressant le menton.
 
— Quel coincé je te jure. N’empêche, ils ont aussi bien dû graisser la patte à tout le personnel encadrant. Même si c’est une équipe restreinte.
 
— Qu’est-ce qu’ils s’en foutent les pontes, tu sais combien ça va ramener à l’Etat ce coup de pub ?
 
— Non, mais je sais que ça va faire le Buzz ! Ahahah. Et que mes enfants ne devront plus jamais s’inquiéter de l’avenir. s’amusa Neil
 
— Exactement, alors c’est peut-être pas glorieux, mais ça en vaut sacrément la peine.
 
— Bon, il est où l’autre bouffon ? grogna Armstrong en fronçant les sourcils
 
— T’es pas sympa de parler de Michael comme ça, ahahah.
 
— Non mais il est à la bourre, t’imagines si on devait vraiment décoller ?
 
— Regarde, il arrive ! Les deux comparses collèrent leur nez à la fenêtre fumée.

— Pfiou, il n’ont pas lésiné quand même, t’as vu le plateau ?
 
— Toi qui dis toujours que les militaires sont des nazes ! réagi l’officier de l’air force.
 
— C’est pour te faire bondir. De toute façon ils y sont pour rien. Ce sont des pros qui ont réalisé tout ça.
 
— C’est fou, digne d’un studio hollywoodien.
 
— Hallucinant !
 
— Alunissant tu veux dire ?
 
— Très fin. En tout cas, on pourrait presque s’y croire nous aussi. Le pouce levé, l’originaire de l’Ohio grimaçait à la façon de « de Niro ».
 
— Paraît qu’ils ont fait appel à Georges Lucas pour le montage !
 
— Non ?
 
— Si je te le dis, c’est que je t’en parle !
 
— Ils auraient pu demander à Kubrick aussi, faut avouer que son dernier film est quand même bien foutu.
 
— Pas encore vu.
 
— Il est toujours en salle, tu devrais y aller un de ces quatre.
 
— Oooh, tu sais, moi l’espace… marmonna Buzz, la bouche en biais.
 
— Tu vois, tu peux aussi être marrant quand tu veux !

— C’est à force de te côtoyer ça, rétorqua-t-il.
 
— Check le frigo, il doit sûrement y avoir de la bière, en tout cas, je l’ai demandé.
 
— Bingo !!! Attrape !
 
— Tu vois.. slurp… ce que j’aime… hmm… c’est que dans ces conditions, on peut boire de l’alcool…
 
— Oui, et directement à la canette, géniale l’idée de ce Fraze !!!
 
— Faut admettre que c’est pratique, mais je préfère la bouteille quand même.
 
— Et c’est moi le « old school »…
 
— Allez, on va bientôt rentrer en scène, tu connais ton texte au moins ? interrogea Armstrong.
 
— Je dois juste planter un drapeau et dire deux phrases, ça devrait aller !
 
— Faut espérer que le filin va pas lâcher comme lors des tests cette fois, hm ?
 
— C’est clair !!!
 
La porte de la caravane s’ouvrit subitement et une tête coiffée d’une casquette apparut.
 
— Bon les gars, la costumière vient peaufiner les détails, puis c’est à vous dans dix minutes. les interrompit le régisseur plateau en pénétrant dans la roulotte.
 
— Ok, on est prêt Jim
 
— Ou est le script ? demanda Neil
 
— Sous tes fesses…
 
— Au chaud quoi… Alors, premier astronaute, c’est moi ça évidemment. dit-il d’un air détaché en tournant les pages.
 
— Il parait oui, pour une fois que tu as de la chance à la courte paille.
 
— Grhm, petit éclaircissement de voix : « C’est un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour l’humanité… »
 
— J’en ai des frissons. ricana le deuxième astronaute.
 
— Y’a rien à faire, le mec qui a pondu ça a du style !
 

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