Prendre ses jambes à son cou


Ce qui signifie : courir très vite, s’enfuir, détaler…

Je connais deux ou trois personnes capable de le faire littéralement. Elles sont suffisamment souples pour ramener leurs jambes au niveau du cou et même les croiser derrière la nuque. Mais je les défie de courir dans cette position, plutôt inconfortable voire douloureuse pour certaines parties, disons, intimes.

A la limite, on pourrait imaginer prendre les jambes de quelqu’un d’autre à son cou ou sur ses épaules. Mais se dépêcher deviendrait alors compliqué et sans doute dangereux.

Trêve de plaisanterie :

Il faut remonter à la fin du XVIIe siècle pour trouver l’explication de l’origine, à défaut de comprendre le lien avec le sens actuel.
Furetière écrivait que “prendre ses jambes à son cou se disait, à son époque « prendre ses jambes sur son col » et signifiait « se résoudre à partir pour un voyage ».

Il s’agissait donc simplement des préparatifs à un déplacement qui outre quelques menus objets essentiels au périple, nécessitait, bien sûr, d’emporter aussi ses jambes.
Et comme les bagages étaient souvent portés en bandoulière ou à l’aide d’une sangle passant derrière le cou, il fallait aussi « prendre ses jambes sur son col ».

Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que le sens de l’expression a évolué pour marquer la promptitude, la vitesse.

2 réflexions sur “Prendre ses jambes à son cou”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error: Content is protected !!
Retour en haut